Innover en IGP - Vignoble Dédié
Comment augmenter ou maintenir les rendements ?
Nous constatons depuis plusieurs années des problématiques de chute de rendement lié à des tailles ou nombre de baies diminuées par l’impact du changement climatique et/ou de contraintes hydro-azotée. Les conséquences œnologiques ne sont pas en reste avec des problématiques de hauts degrés et d’azote assimilable.
Les impacts climatiques et agronomiques sur la production en IGP
En 2024, de nouveau des phénomènes de coulure et/ou filage se sont parfois bien exprimés…Ces phénomènes sont des conséquences d’évènements climatiques et ou de pratiques liées à la plantation, aux millésimes précédents 2022, 2023…Mais aussi au climat 2024 et notamment les excès d’eau, le faible ensoleillement et l’hydromorphie associée au printemps 2024.
Enfin toutes les pratiques ou phénomènes générant une faible mise en réserve doivent être observées. Ces difficultés s’expliquent entre autres par des problèmes de fertilité des sols sur lesquels nous pouvons agir. Elles sont justifiées aussi par des stress hydro-azotés liés à la concurrence par l’herbe sur le cavaillon et l’inter-rang. Ces enjeux sont d’autant plus fort lorsque le vigneron vise des objectifs de production élevées comme en IGP.
Tarifs :
Cotisants VIVEA : prise en charge totale.
Non-cotisants : 220 €/jour + 300 € pour l’accompagnement individuel.
Notre accompagnement :
Pour répondre et vous accompagner sur ces enjeux de production, nous vous proposons une formation de 2 jours « Mettre en place un vignoble dédié à la production en IGP » avec un accompagnement individuel à suivre. Les clés et leviers technico économiques pour conduire votre production en IGP de façon optimisée seront développés. L’objectif étant de repartir à l’issue de la formation avec votre itinéraire à mettre en place sur votre exploitation, notamment sur les volets entretien des sols et fertilisation de la vigne.
Les sujets abordés :
> Les enjeux dès la plantation avec le choix du terroir en fonction de l’objectif en vous accompagnant sur l’observation de la texture des sols, les notions de réserves utiles, profondeur de sol, structure, hydromorphie et hydrologie.. Une réflexion dès la plantation de la vigne pour optimiser l’établissement du système racinaire en anticipant la préparation du sol (amendement, ameublissement mécanique et biologique) est essentielle.
> L’entretien du sol, de la fertilité des sols et donc de la bonne santé de la vigne avec l’optimisation de l’assimilation des éléments minéraux et de la mise en réserve. L’enjeu est donc de travailler sur la fertilité de la vigne (nombre de grappes et de baies) mais aussi sur la taille des baies (maintien de l’humidité, conservation de l’eau au sol et localisation du système racinaire). Nous donnerons des clés d’observation des sols basé sur les fondements de l’agronomie : l’eau, l’air, la vie microbienne. Et dans ce cadre, avant tout intervention de fertilisation ou d’implantation de couverts, il est essentiel d’observer l’état de son sol : tassement, zone d’hydromorphie, état des mottes, taux de matière organique et de calcium….
Les points clés de la gestion de la couverture de sol et des concurrences exercées seront donc expliqués en fonction de la période clef de prélèvement pour la vigne entre le stade 3 à 5 feuilles et la fin de fermeture de la grappe. Puis nous donnerons des clés de fertilisation à observer en cohérence avec la directive nitrate et la maîtrise de l’état sanitaire de la vigne (mildiou, botrytis notamment). Nous préciserons les choix d’engrais et amendements et des périodes d’apports en fonction des objectifs recherchés.
Il est également essentiel d’observer d’éventuels problèmes de charpente ou de pratiques affaiblissant les réserves glucidiques et nous pouvons agir notamment par la taille (mode et date)…..
Rendez-vous :
📆 Le 26 février 2025 et le 5 mars 2025 en Pays de Loire (lieu de la formation défini selon les inscrits)
📆 Le 27 février 2025 et 6 mars 2025 en Centre Val de Loire à l’antenne viticole de Noyers sur Cher
Comment mettre en place un vignoble dédié à la production en IGP ?
Face aux défis croissants auxquels est confrontée la filière viticole – changement climatique, évolution des attentes sociétales et incertitudes des marchés – les Vins IGP Val de Loire s’engagent dans une démarche innovante : les vignobles dédiés.
Qu’est-ce qu’un vignoble dédié ?
Un vignoble dédié repose sur une gestion optimisée de plusieurs leviers techniques et économiques. Il s’agit de sélectionner soigneusement les parcelles et les variétés, d’adopter des pratiques éco-responsables (entretien des sols, gestion de l’eau et des nutriments) et de recourir à des solutions adaptées, comme la mécanisation, pour garantir des rendements réguliers et une qualité constante.
Cette approche permet non seulement d’assurer une visibilité économique à long terme pour les producteurs, mais aussi de répondre aux besoins des metteurs en marché en termes d’approvisionnement.
Pourquoi cette initiative ?
- Valoriser les IGP Val de Loire en renforçant leur compétitivité et leur image de marque.
- Offrir aux producteurs des solutions concrètes pour relever les défis actuels et optimiser leur production, tout en respectant l’environnement.
Formations : Lancez-vous dans un vignoble dédié dès 2025 !
Le Syndicat des Vins IGP Val de Loire et les Chambres d’agriculture vous accompagnent dans la mise en place d’un vignoble dédié.
Au programme :
Jour 1 : – Interventions d’InterLoire et du Syndicat des vins IGP Val de Loire : L’intérêt d’un vignoble dédié dans le marché actuel des vins – Chambre d’agriculture : Prise en main du référentiel technico-économique – Leviers d’optimisations : Pilotage hydro-azoté, densité de plantation et mécanisation
Jour 2 : -Visite d’exploitation – Atelier de réflexion : Quels leviers activer pour votre vignoble ?
+ 1 demi-journée d’accompagnement individuel pour démarrer votre projet IGP
Nous lançons deux formations début 2025 en Pays de Loire et Centre-Val de Loire.
📆 Le 27 février 2025 et 6 mars 2025 en Centre Val de Loire
📆 Le 26 février 2025 et le 5 mars 2025 en Pays de Loire
Tarifs :
Cotisants VIVEA : prise en charge totale.
Non-cotisants : 220 €/jour + 300 € pour l’accompagnement individuel.
Un travail de chirurgien : la taille rase de précision
Selon les estimations de l’IFV Sud-Ouest grâce au logiciel VITICOUT, la taille représente jusqu’à 33 % des coûts dont plus de la moitié sont dues à la taille manuelle qui représente entre 40 à 50 heures de travail. Face au problème récurrent pour trouver de la main d’œuvre, et la nécessité de rendre les entreprises viables, les tailles mécanisées, en particulier la Taille Rase de Précision, apparaissent comme une solution efficace. Augmentation des rendements et diminution des coûts de production sont les maîtres mots de cette technique. Nous vous invitons à découvrir plus en détail ce mode de taille, de plus en plus adopté par nos vignerons dans le Val de Loire, à travers notre fiche technique et notre vidéo.
/ ! \ La mécanisation de la taille n’est pour le moment pas autorisée en appellation AOC.
Fixation de l’azote atmosphérique
La green touch de la viticulture : les couverts végétaux
Dans nos parcelles dédiées, seconde star à faire son entrée en scène : les couverts végétaux. Ces alliées de taille ont plus que l’effet paysage à offrir. Face aux besoins urgents de réduire l’impact de la viticulture sur les émissions de gaz à effet de serre et l’environnement en générale, leur utilisation devient vitale. Aujourd’hui encore perçu comme un facteur de baisse de rendement et de concurrence hydrique, elles peuvent au contraire permettre la maîtrise des rendements. Pour comprendre leur fonctionnement et l’implantation de ces couverts, de nombreuses formations sont disponibles et des applications existent, comme Graines de Vitis, afin d’aider leur gestion. Nous vous invitons également à consulter notre fiche informative sur les couverts.
Bonne nouvelle : il existe en plus un fonds de dotation, « Ohé la Terre » pour l’implantation de ces couverts. Ils sont également des facteurs de notation importants dans le cadre du paiement en vert de la PAC (éco-régime) et des critères de la grille HVE.
Une vigne 2.0 : numériser son vignoble
Un outil d’aide à la décision se définit comme un outil informatique permettant aux utilisateurs de s’orienter vers les choix les plus appropriés en fonction de leurs objectifs. Ici, nous présenterons les différents cadres d’utilisation des outils d’aide à la décision.
Gérer les maladies et l’utilisation d’intrants : L’association des stations météos et des outils de modélisation des maladies vont permettre d’anticiper au mieux les traitements contre le mildiou et l’oidium. Anticiper, c’est également réduire la dose de fongicides utilises, réduction pouvant aller de -15 à -50%. Exemple de modèle : Movida par Bayer-Agri
Gérer la fertilisation et les problèmes de nutrition : une fertilisation excessive peut avoir d’importantes conséquences négatives pour le viticulteur, la plante et l’environnement. Raisonner au mieux la fertilisation devient alors un point primordial afin d’apporter le juste nécessaire pour le développement de la vigne (réduction entre 20-60% d’engrais utilisés). Exemple d’outils : Scanopy (modélisation grâce à la cartographie), AzoFert, N-Pérennes…
Comprendre son impact environnemental : Comprendre d’où provient l’impact environnemental d’un système de production est un enjeu important dans le cadre d’une agriculture durable. Les Analyses du Cycle de Vie (ACV) permettent de quantifier les impacts environnementaux d’un produit sur l’ensemble du cycle de vie et ainsi de pouvoir, en aval, moduler certains critères de l’itinéraire technique en fonction. Ces analyses de cycle peuvent se faire via les réseaux de Chambre d’Agriculture ou bien directement en se formant sur un outil numérique dédié comme VitLCA.
Melting pot du matériel végétal : variétés résistantes et cépages oubliés
Limiter les intrants passe également par le choix de son matériel végétal, notamment via l’utilisation d’hybrides. Les variétés résistantes au mildiou et à l’oidium, Resdur 1 et Resdur 2, sont pour la plupart autorisées dans le cahier des charges de l’IGP (se conférer au cahier des charges). Pour le moment, il semblerait qu’environ 17 % de nos adhérents aient commencé à planter ces nouvelles variétés. Nous invitons l’ensemble des opérateurs à se diriger vers ces variétés, qui, à l’année, permettent de réduire le nombre de passage de traitement à 1 par an.
Face aux vendanges de plus en plus précoces et la montée des degrés alcooliques dans les vins, revenir dans les temps passés peut s’avérer utile. Certains cépages, autrefois plantés, puis délaissés car moins adaptés au climat d’antan, pourrait faire un retour en force. Curieux ou avec l’envie de renouer avec ces cépages, nous vous invitons à consulter la fiche ci-dessous !